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Seniors
26 juin 2006

Rapport du groupe "seniors"

<p>ans quel ordre de priorité rangez-vous les propositions suivan</p>

Préambule

Situation et évolution générale

C'est un fait reconnu et partiellement pris en compte que le vieillissement général de la population, l'allongement de la vie, la diminution du taux de renouvellement des générations constituent le constat majeur dès qu'il est question des seniors en Europe.

Il est impossible pour des raisons de financement et de ressources en personnel de multiplier indéfiniment les institutions. Or, selon certaine sources, un doublement serait nécessaire pour assurer à terme les mêmes soins qu'aujourd'hui.

Thèse générale:

Un report de l'âge d'entrée moyen dans la perte d'autonomie corporelle, culturelle et sociale, donc de l'entrée en institution suffirait à combler le manque de nouvelles institutions.

Dans la région, le report de l'entrée en home par les soins à domicile est déjà largement réalisé. Cela signifie qu'il faut trouver de nouveaux moyens pour soulager les homes et soutenir les familles.

Mesures concrètes proposées aux politiques et aux pouvoirs publics:

1. Développer des structures intermédiaires.

Les structures intermédiaires sont aujourd'hui largement insuffisantes, voire inexistantes. Leur développement participerait au maintien à domicile de nombreuses personnes âgées

- Créer des offres de séjours brefs (ex : lits de vacances) et des possibilités d’accueil de jour, pour soulager les familles.

- Mettre l’accent sur la réadaptation à domicile et améliorer les services d'appui et les coordonnant et en facilitant la circulation de l'information entre eux (diététiciens, ergothérapeutes, assistants sociaux, etc ).

2. Favoriser la prévention et la promotion de la santé

Situation:

Le nombre de personnes par ménage est en constante diminution. Bien que de nombreuses personnes seules entrent en vieillesse, elles sont souvent en bonne santé et autonomes; mais elles présentent un risque important d’isolement social qui aura tôt ou tard des répercussions sur leur santé. En effet, elles peuvent rester en dehors des réseaux de soins, leur situation sanitaire et sociale se dégradant à bas bruit jusqu'à un point de rupture.

Thèses et mesures proposées :

  • Prévenir la dépendance ouvre un marché proposant le maintien de l'équilibre, de la mémoire, etc.…

  • Organiser des visites préventives à domicile de manière à déceler des situations en train de se péjorer gravement.

  • Dépister les cas le plus tôt possible par une cellule apte à faire des visites d'exploration préventive et à dresser des bilans de santé et à donner des conseils de santé. Ces bilans de santé peuvent être facturés, par exemple, s'ils ont lieu à la demande d'une famille qui envisage un changement de vie d'un ou d'une aînée et qui a besoin d'avis compétents pour cela.

  • Mobiliser les médecins généralistes, leur cabinet étant quasiment un lieu de passage obligé, les sensibiliser à ces aspects et les informer des ressources disponibles.

  • Créer des centres d'évaluation de la situation sanitaire globale, à même d'établir des bilans de santé et de délivrer assez tôt des conseils de santé.

Opportunité:

Il est possible d'utiliser les structures existantes sans en créer de nouvelles, notamment en s’appuyant sur les services d’aide et de soins à domicile.

Résistances prévisibles:

Un système qui atteindrait l'ensemble d'une population serait vécu comme intrusif et policier.

Il est difficile de faire comprendre à des politiques l'intérêt de la prévention.

3. Adapter les homes à leur clientèle

La population des homes a changé, l'âge d'entrée a considérablement augmenté et les atteintes aux capacités psychiques et cognitives plus fréquentes. Les décès sont plus fréquents et les séjours plus brefs.

Identification des principaux problèmes:

La réticence à et la difficulté de se mettre à vivre en communauté après une longue période de vie individuelle autonome est sous-estimée.

De même la difficulté de faire cohabiter des personnes légèrement atteintes avec celles qui le sont davantage est largement méconnue.

Mesures proposées :

Séparer et personnaliser les services, les structures et les programmes d'activité quotidienne.

Maintenir le reste de vie des personnes diminuées physiquement qui ne souffrent pas de troubles cognitifs.

Prévoir des architectures variées et adaptées (par exemple à la déambulation pour certains.

Obstacles et résistances:

En cas de séparation d’un service, passer d'un service à l'autre est vécu comme dégradant.

4. Favoriser la construction d’appartements adaptés aux aîné-e-s.

Appartements adaptés proches d’institutions pour aînés

La construction ou l'adaptation d'appartements personnels (domiciles privés), situés près d'institutions (EMS par exemples), permettraient de faire profiter des services de l’institution (exemples : repas, accueil de jour ou activités) et offrirait une bonne solution intermédiaire avant un placement.

Permettre un sentiment d'appartenance à des structures différentes: «ceux du home» par rapport à «ceux qui sont en appartement».

Urbanisme et transports

Il faudrait adapter les centres commerciaux et les transports publics à la clientèle âgée.

L'espace de nos villes est voué à la non-rencontre à une belle exception près: les grandes surfaces commerciales.
Elles peuvent être aménagées de telle sorte que les personnes âgées puissent y accéder aisément

Les transports publics peuvent mieux s'adapter à cette clientèle et à ses besoins.

Une formation à l'usage des personnes âgées, en particulier de celles qui ont abandonné leur voiture ou vont le faire, peut être proposée pour faciliter l'accès aux transports publics.

5. Reconnaître le travail des aidants familiaux et autres proches bénévoles par des allègements fiscaux ou d'autres faveurs.

L’appartenance à un groupe, à une famille, à un travail, à un quartier, construit des liens qui peuvent aider à une meilleure gestion de la maladie. Dans la plupart des maladies physiques ou mentales chroniques au long cours, les liens sociaux, les liens d’affiliation, fonctionnent comme soutien thérapeutique pour la personne elle-même.

Aujourd'hui il n'est d’ailleurs plus possible de résoudre toutes les difficultés sociales par l'engagement de professionnels. La mobilisation des réseaux primaires existants est une priorité. Dans ce cadre, une attention toute particulière doit être apportée aux reconnaissances et autres bénéfices symboliques dont on besoin les personnes intervenant au titre de ces réseaux primaires et familiaux.

De plus, de nombreux soignants bénévoles proches apportent une aide indispensable aux personnes âgées. En général ce sont des femmes, elles ne sont pas rémunérées et leurs interventions ne fait l'objet d'aucun reconnaissance.

Il est donc important de reconnaître cet important travail invisible de manière un rien tangible, par exemple au travers d'allègements fiscaux. Une telle reconnaissance éviterait l'épuisement et la désaffection de ces aidants.

6. Favoriser les liens avec les associations d’aînés

L'information des personnes concernées par la collaboration avec les associations

En coordonnant l'activité des professionnels et celle des responsables des associations regroupant des aîné-e-s, on parvient à une meilleure information.

Les associations organisent une information publique sur des thématiques proposées et alimentées par les professionnels.

La création et le soutien aux réseaux propres à rompre la solitude et ses effets néfastes, qui sont des apports intermédiaires efficaces et bienvenus. Malgré son aspect un peu réactionnaire, la 'restauration' du lien social courant autrefois ne doit pas être perdu de vue.

7. Favoriser le bénévolat

Mettre sur pied une campagne de mobilisation de bénévoles et soutenir les associations qui s’occupent des bénévoles.

Favoriser le bénévolat de proximité, de quartier ou d’immeuble.
Une campagne de sensibilisation et de mobilisation des jeunes retraités aurait-elle des chances d'atteindre son but ? ("Une campagne pour favoriser un tas de petites choses...")
Quelques thèses :

Il est indispensable que les aîné-e-s plus valides se mettent au service des aîné-e-s moins valides. C'est un changement de mentalité profond et difficile à mettre en œuvre.

On peut laisser le soin aux 60 ans et plus de faire face par eux-mêmes à leurs besoins. Cette classe d'âge ne manque en général ni de temps, ni d'argent, ni de compétences.
Il est inévitable qu'à l'avenir  l'engagement social, culturel et professionnel durent bien au delà de 65 ans.

8. Créer un centre de compétence en montage financier.

Tous les pouvoirs publics sont astreints à diminuer les dépenses et les investissements.

Même des projets permettant à moyen ou long terme une économie financière ou une viabilité probable en autofinancement ne trouvent pas l'investissement de départ.

Il s'agit donc de développer des financements sans les pouvoirs publics, sur la base de fondations, des apports des assurances sociales, des contributions individuelles et des banques. Des exemples existent.

Mesure proposée:

Rassembler un groupe de retraités experts en matière financière (banques, assurances sociales, financement de constructions) qui pourraient être consultés par les initiateurs de nouvelles institutions.

9. Mesures concrètes proposées aux institutions et aux professionnels de la santé

Humaniser les soins :

Etre attentif à ne pas se centrer uniquement sur la technologie scientifique des soins, mais garder une approche humaniste centrée sur le respect de la personne et la qualité de la vie.

Lutter contre l’âgisme :

L’âgisme constitue une forme de discrimination envers les personnes âgées, qui se traduit notamment par les fausses idées sur la vieillesse et les stéréotypes négatifs sur les personnes âgées.

Lutter contre la négligence et la maltraitance :

Cette problématique est plus fréquente qu’on veut bien l’admettre et concerne au moins 5% des personnes âgées. Dans les EMS, 7 à 10% des résidents âgés seraient maltraités.

Lutter contre la malnutrition chez les aînés :

Selon certaines études, la malnutrition atteint 50% des personnes âgées de plus de 65 ans lorsqu'elles arrivent à l'hôpital et 80% des 400 patients très âgés qui se cassent le col du fémur chaque année à Genève.

Soulager la douleur et développer les soins palliatifs :

Alors qu’il est possible de soulager 95% des douleurs, seule 40% de celles-ci sont effectivement soulagées.

Diminuer l’impact défavorable des déficiences, incapacités et handicaps, sur la vie sociale :

L’isolement social, l’appauvrissement relationnel et économique, la diminution des facultés physiques et psychiques ainsi que la diminution de la faculté d’adaptation dans un monde en évolution rapide, sont des facteurs qui diminuent considérablement la qualité de la vie.

Diminuer les tabous en lien à la sexualité des aînés :

Le désir sexuel d’une personne âgée doit être considéré comme normal et sain, au même titre que pour les autres adultes.

Identifier les "abonnés absents" :

Ils constituent les personnes âgées qui vont bien et celles qui ne se sentent pas concernées par les campagnes de promotion de la santé. Ces personnes ne doivent pas être négligées car elles constituent les futures personnes âgées fragilisées. Le travail avec les différentes associations d'aînés s'avère dès lors primordial.

Développer les principes éthiques dans les institutions :

Les thèmes tels que les directives anticipées, les demandes d’assistance au suicide, le refus des soins ou du placement en EMS, l’accompagnement des personnes dépendantes, etc., peuvent constituer une source de conflits dans les institutions et doivent être clarifiées.

Augmenter la qualité des soins :

En étant particulièrement attentif à la qualité de la formation des professionnels et des bénévoles qui interviennent chez les aînés.

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Commentaires
G
Bonjour,<br /> <br /> Je fais différents stages dans le secteur social, et dernièrement en EMS. Jai été choqué des méthodes utilisées, et du manque total d'humanité dans les soins prodigués aux résidents. Je n'ai vu aucun soucis du bien être de l'individu, aucune reflexion autour de sa situation, aucune écoute ou prise en compte de ses douleurs facilement vérifiables. J'ai tenté de parler à la responsable mais celle-ci ne semble nullement touchée du comportement du personnel dont elle fait partie. Y a t'il un document qui me permettrait de définir si j'ai bien assisté à de la maltraitance, c'est à dire, une définition précise du mot? Et surtout que faire, qui peut ou doit intervenir? Peut on prévoir un contrôle? J'ai été bouleversée qu'à Genève il puisse se passer de telles choses en toute impunité. Merci si vous pouvez m'informer. Votre site est par ailleurs très interressant.<br /> <br /> meilleures salutations.
M
Un exemple de structure intermédiaire: l'association Espace de vie<br /> <br /> Ces informations ont été portées à la connaissance du groupe "seniors" lors de sa séance du 20 juin dernier par Louis Poirier, membre de l'association.<br /> <br /> Forte de quarante membres, l'association Espace de vie a son siège à Nyon et existe depuis une année. <br /> <br /> Son but est de créer des coopératives d'habitation qui puissent offrir une alternative aux EMS. Ces structures seraient de dimensions variées, installatées dans diverses régions et pratiqueraient le mélange des générations.<br /> <br /> Dans des habitations existantes transformées ou nouvellement construites, chaque membre peut louer un espace d'habitation conforme à ses désirs et aux particuliarités de son existence et bénéficier de locaux et services communs et communautaires.<br /> <br /> Actuellement un projet est en cours dans la région lausannoise et des régions périphériques sont prospectées notamment le Jura, où l'association a reçu un accueil positif.L'intervention de l'Etat consisterait dans la mise à disposition de terrains.<br /> <br /> Les valeurs poursuivies par l'association sont le partage, la solidarité et l'autogestion.
M
Questions à poser à des candidat-e-s à des mandats électifs.<br /> <br /> 1. Dans quel ordre de priorité rangez-vous les propositions suivantes:<br /> <br /> A. Ouvrir de nouveaux établissements médico-sociaux mieux adaptés à la diversité des pensionnaires.<br /> <br /> B. Ouvrir de nouveaux appartements adaptés aux aîné-e-s.<br /> <br /> C. Ouvrir de nouveaux foyers de jour.<br /> <br /> D. Adapter les centres commerciaux et les transports publics à la clienèle âgée.<br /> <br /> E. Individualiser les services aux personnes âgées pensionnaires d'un home ou d'appartements adaptés.<br /> <br /> F. Créer un centre de compétence en matière de montage financier de nouvelles institutions.<br /> <br /> G. Reconnaître le travail des aidants familiaux et autres proches bénévoles par des allègements fiscaux ou d'autres faveurs.<br /> <br /> H. Mettre sur pied une campagne de mobilisation de bénévoles.<br /> <br /> I. Doter les services de soins à domicile d'une cellule apte à faire des visites d'exploration préventive et à dresser des bilans de santé.<br /> <br /> 2. Dans quelle mesure êtes-vous d'accord avec les assertions suivantes:<br /> <br /> A. Le contrat social qui lie les générations s'affaiblit. Des tensions dangereuses peuvent apparaître.<br /> <br /> B. On peut laisser le soin aux 60 ans et plus de faire face par eux-mêmes à leurs besoins. Cette classe d'âge ne manque ni de temps, ni d'argent, ni de compétences.<br /> <br /> C. Il convient de modérer l'influence politique ( et électorale !) de la classe des seniors: Leur poids démographique augmente, mais les vrais besoins sont du côté de la jeunesse, de la formation et de la recherche.
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