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Seniors

26 juin 2006

Rapport du groupe "seniors"

<p>ans quel ordre de priorité rangez-vous les propositions suivan</p>

Préambule

Situation et évolution générale

C'est un fait reconnu et partiellement pris en compte que le vieillissement général de la population, l'allongement de la vie, la diminution du taux de renouvellement des générations constituent le constat majeur dès qu'il est question des seniors en Europe.

Il est impossible pour des raisons de financement et de ressources en personnel de multiplier indéfiniment les institutions. Or, selon certaine sources, un doublement serait nécessaire pour assurer à terme les mêmes soins qu'aujourd'hui.

Thèse générale:

Un report de l'âge d'entrée moyen dans la perte d'autonomie corporelle, culturelle et sociale, donc de l'entrée en institution suffirait à combler le manque de nouvelles institutions.

Dans la région, le report de l'entrée en home par les soins à domicile est déjà largement réalisé. Cela signifie qu'il faut trouver de nouveaux moyens pour soulager les homes et soutenir les familles.

Mesures concrètes proposées aux politiques et aux pouvoirs publics:

1. Développer des structures intermédiaires.

Les structures intermédiaires sont aujourd'hui largement insuffisantes, voire inexistantes. Leur développement participerait au maintien à domicile de nombreuses personnes âgées

- Créer des offres de séjours brefs (ex : lits de vacances) et des possibilités d’accueil de jour, pour soulager les familles.

- Mettre l’accent sur la réadaptation à domicile et améliorer les services d'appui et les coordonnant et en facilitant la circulation de l'information entre eux (diététiciens, ergothérapeutes, assistants sociaux, etc ).

2. Favoriser la prévention et la promotion de la santé

Situation:

Le nombre de personnes par ménage est en constante diminution. Bien que de nombreuses personnes seules entrent en vieillesse, elles sont souvent en bonne santé et autonomes; mais elles présentent un risque important d’isolement social qui aura tôt ou tard des répercussions sur leur santé. En effet, elles peuvent rester en dehors des réseaux de soins, leur situation sanitaire et sociale se dégradant à bas bruit jusqu'à un point de rupture.

Thèses et mesures proposées :

  • Prévenir la dépendance ouvre un marché proposant le maintien de l'équilibre, de la mémoire, etc.…

  • Organiser des visites préventives à domicile de manière à déceler des situations en train de se péjorer gravement.

  • Dépister les cas le plus tôt possible par une cellule apte à faire des visites d'exploration préventive et à dresser des bilans de santé et à donner des conseils de santé. Ces bilans de santé peuvent être facturés, par exemple, s'ils ont lieu à la demande d'une famille qui envisage un changement de vie d'un ou d'une aînée et qui a besoin d'avis compétents pour cela.

  • Mobiliser les médecins généralistes, leur cabinet étant quasiment un lieu de passage obligé, les sensibiliser à ces aspects et les informer des ressources disponibles.

  • Créer des centres d'évaluation de la situation sanitaire globale, à même d'établir des bilans de santé et de délivrer assez tôt des conseils de santé.

Opportunité:

Il est possible d'utiliser les structures existantes sans en créer de nouvelles, notamment en s’appuyant sur les services d’aide et de soins à domicile.

Résistances prévisibles:

Un système qui atteindrait l'ensemble d'une population serait vécu comme intrusif et policier.

Il est difficile de faire comprendre à des politiques l'intérêt de la prévention.

3. Adapter les homes à leur clientèle

La population des homes a changé, l'âge d'entrée a considérablement augmenté et les atteintes aux capacités psychiques et cognitives plus fréquentes. Les décès sont plus fréquents et les séjours plus brefs.

Identification des principaux problèmes:

La réticence à et la difficulté de se mettre à vivre en communauté après une longue période de vie individuelle autonome est sous-estimée.

De même la difficulté de faire cohabiter des personnes légèrement atteintes avec celles qui le sont davantage est largement méconnue.

Mesures proposées :

Séparer et personnaliser les services, les structures et les programmes d'activité quotidienne.

Maintenir le reste de vie des personnes diminuées physiquement qui ne souffrent pas de troubles cognitifs.

Prévoir des architectures variées et adaptées (par exemple à la déambulation pour certains.

Obstacles et résistances:

En cas de séparation d’un service, passer d'un service à l'autre est vécu comme dégradant.

4. Favoriser la construction d’appartements adaptés aux aîné-e-s.

Appartements adaptés proches d’institutions pour aînés

La construction ou l'adaptation d'appartements personnels (domiciles privés), situés près d'institutions (EMS par exemples), permettraient de faire profiter des services de l’institution (exemples : repas, accueil de jour ou activités) et offrirait une bonne solution intermédiaire avant un placement.

Permettre un sentiment d'appartenance à des structures différentes: «ceux du home» par rapport à «ceux qui sont en appartement».

Urbanisme et transports

Il faudrait adapter les centres commerciaux et les transports publics à la clientèle âgée.

L'espace de nos villes est voué à la non-rencontre à une belle exception près: les grandes surfaces commerciales.
Elles peuvent être aménagées de telle sorte que les personnes âgées puissent y accéder aisément

Les transports publics peuvent mieux s'adapter à cette clientèle et à ses besoins.

Une formation à l'usage des personnes âgées, en particulier de celles qui ont abandonné leur voiture ou vont le faire, peut être proposée pour faciliter l'accès aux transports publics.

5. Reconnaître le travail des aidants familiaux et autres proches bénévoles par des allègements fiscaux ou d'autres faveurs.

L’appartenance à un groupe, à une famille, à un travail, à un quartier, construit des liens qui peuvent aider à une meilleure gestion de la maladie. Dans la plupart des maladies physiques ou mentales chroniques au long cours, les liens sociaux, les liens d’affiliation, fonctionnent comme soutien thérapeutique pour la personne elle-même.

Aujourd'hui il n'est d’ailleurs plus possible de résoudre toutes les difficultés sociales par l'engagement de professionnels. La mobilisation des réseaux primaires existants est une priorité. Dans ce cadre, une attention toute particulière doit être apportée aux reconnaissances et autres bénéfices symboliques dont on besoin les personnes intervenant au titre de ces réseaux primaires et familiaux.

De plus, de nombreux soignants bénévoles proches apportent une aide indispensable aux personnes âgées. En général ce sont des femmes, elles ne sont pas rémunérées et leurs interventions ne fait l'objet d'aucun reconnaissance.

Il est donc important de reconnaître cet important travail invisible de manière un rien tangible, par exemple au travers d'allègements fiscaux. Une telle reconnaissance éviterait l'épuisement et la désaffection de ces aidants.

6. Favoriser les liens avec les associations d’aînés

L'information des personnes concernées par la collaboration avec les associations

En coordonnant l'activité des professionnels et celle des responsables des associations regroupant des aîné-e-s, on parvient à une meilleure information.

Les associations organisent une information publique sur des thématiques proposées et alimentées par les professionnels.

La création et le soutien aux réseaux propres à rompre la solitude et ses effets néfastes, qui sont des apports intermédiaires efficaces et bienvenus. Malgré son aspect un peu réactionnaire, la 'restauration' du lien social courant autrefois ne doit pas être perdu de vue.

7. Favoriser le bénévolat

Mettre sur pied une campagne de mobilisation de bénévoles et soutenir les associations qui s’occupent des bénévoles.

Favoriser le bénévolat de proximité, de quartier ou d’immeuble.
Une campagne de sensibilisation et de mobilisation des jeunes retraités aurait-elle des chances d'atteindre son but ? ("Une campagne pour favoriser un tas de petites choses...")
Quelques thèses :

Il est indispensable que les aîné-e-s plus valides se mettent au service des aîné-e-s moins valides. C'est un changement de mentalité profond et difficile à mettre en œuvre.

On peut laisser le soin aux 60 ans et plus de faire face par eux-mêmes à leurs besoins. Cette classe d'âge ne manque en général ni de temps, ni d'argent, ni de compétences.
Il est inévitable qu'à l'avenir  l'engagement social, culturel et professionnel durent bien au delà de 65 ans.

8. Créer un centre de compétence en montage financier.

Tous les pouvoirs publics sont astreints à diminuer les dépenses et les investissements.

Même des projets permettant à moyen ou long terme une économie financière ou une viabilité probable en autofinancement ne trouvent pas l'investissement de départ.

Il s'agit donc de développer des financements sans les pouvoirs publics, sur la base de fondations, des apports des assurances sociales, des contributions individuelles et des banques. Des exemples existent.

Mesure proposée:

Rassembler un groupe de retraités experts en matière financière (banques, assurances sociales, financement de constructions) qui pourraient être consultés par les initiateurs de nouvelles institutions.

9. Mesures concrètes proposées aux institutions et aux professionnels de la santé

Humaniser les soins :

Etre attentif à ne pas se centrer uniquement sur la technologie scientifique des soins, mais garder une approche humaniste centrée sur le respect de la personne et la qualité de la vie.

Lutter contre l’âgisme :

L’âgisme constitue une forme de discrimination envers les personnes âgées, qui se traduit notamment par les fausses idées sur la vieillesse et les stéréotypes négatifs sur les personnes âgées.

Lutter contre la négligence et la maltraitance :

Cette problématique est plus fréquente qu’on veut bien l’admettre et concerne au moins 5% des personnes âgées. Dans les EMS, 7 à 10% des résidents âgés seraient maltraités.

Lutter contre la malnutrition chez les aînés :

Selon certaines études, la malnutrition atteint 50% des personnes âgées de plus de 65 ans lorsqu'elles arrivent à l'hôpital et 80% des 400 patients très âgés qui se cassent le col du fémur chaque année à Genève.

Soulager la douleur et développer les soins palliatifs :

Alors qu’il est possible de soulager 95% des douleurs, seule 40% de celles-ci sont effectivement soulagées.

Diminuer l’impact défavorable des déficiences, incapacités et handicaps, sur la vie sociale :

L’isolement social, l’appauvrissement relationnel et économique, la diminution des facultés physiques et psychiques ainsi que la diminution de la faculté d’adaptation dans un monde en évolution rapide, sont des facteurs qui diminuent considérablement la qualité de la vie.

Diminuer les tabous en lien à la sexualité des aînés :

Le désir sexuel d’une personne âgée doit être considéré comme normal et sain, au même titre que pour les autres adultes.

Identifier les "abonnés absents" :

Ils constituent les personnes âgées qui vont bien et celles qui ne se sentent pas concernées par les campagnes de promotion de la santé. Ces personnes ne doivent pas être négligées car elles constituent les futures personnes âgées fragilisées. Le travail avec les différentes associations d'aînés s'avère dès lors primordial.

Développer les principes éthiques dans les institutions :

Les thèmes tels que les directives anticipées, les demandes d’assistance au suicide, le refus des soins ou du placement en EMS, l’accompagnement des personnes dépendantes, etc., peuvent constituer une source de conflits dans les institutions et doivent être clarifiées.

Augmenter la qualité des soins :

En étant particulièrement attentif à la qualité de la formation des professionnels et des bénévoles qui interviennent chez les aînés.

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25 juin 2006

Annexe I au rapport des seniors

<p><p><p><p>Rapport sur la création</p></p></p></p>

Rapport concernant le Foyer de jour de Saignelégier


  1. Introduction

En date du 8 et du 24 mars 2005, notre Commission interdisciplinaire a présenté au Département de la Santé, des Affaires sociales et de la Police (DSP), le projet d'appartements adaptés et de foyer de jour à Saignelégier. Ce projet est daté de janvier 2005.


Ce projet prévoit la construction d'une vingtaine d'appartements adaptés pour les personnes âgées de la région. Pour ce faire, une société anonyme Adapart SA actuellement en constitution a été créée dont les principaux actionnaires sont la Commune de Saignelégier et l'Hôpital du Jura (H-JU), par l'aliénation de son terrain.


Le projet prévoit également l'ouverture d'un foyer de jour ; en effet, en plus des appartements, une surface est réservée à cet effet.

Il est en effet courant qu'un couple ou une famille fassent appel à nos services pour s'occuper et accompagner l'un des conjoints ou un parent afin que l'un ou l'autre puisse bénéficier d'une journée de repos, se ressourcer, voire accomplir toute tâche impossible à exécuter en sa présence.


Le Service des soins à domicile nous sollicite également pour permettre à une personne vivant seule de rompre sa solitude et lui offrir une journée différente, en compagnie d'autres personnes. 

Actuellement nous offrons cette prise en charge dans le cadre du service d'animation du Home, de manière exceptionnelle, car la dotation limite les possibilités de répondre à toutes les demandes. De plus, les personnes hésitent souvent fortement par crainte d'une entrée en EMS.



  1. Base légales

Le Décret du 24 octobre 1985 relatif à l'organisation gérontologique cantonale définit à l'article 6 la notion de centre de jour:

"Article 6 1 Le centre de jour, aménagé dans le cadre d'une division hospitalière ou d'un home médicalisé, vise à une prise en charge ambulatoire pluridisciplinaire comprenant notamment les soins médicaux et infirmiers, la physiothérapie, l'ergothérapie, l'animation et l'information préventive.

2 Médicalement et administrativement rattaché à un hôpital ou à un home médicalisé, le centre de jour collabore étroitement avec les services médico-sociaux tels les soins à domicile, l'aide familiale et Pro Senectute."


Le projet du 15 mars 2005 de la Loi sur l'organisation gérontologique définit de manière encore plus précise le centre de jour, à l'article 9 :

"Article 9 1 Les centres de jour offrent aux personnes âgées une prise en charge ambulatoire pluridisciplinaire comprenant notamment des soins médicaux et infirmiers, la physiothérapie, l'ergothérapie, l'animation et l'information préventive.

2 L'accueil temporaire permet aux personnes âgées soignées à domicile de séjourner passagèrement dans une institution afin de décharger momentanément les personnes qui s'en occupent. L'accueil temporaire peut également être offert pour la nuit.

3 Les établissements médico-sociaux fournissent les prestations des centres de jour, ainsi que l'accueil temporaire en fonction des besoins et de leurs possibilités."



  1. Mission et objectifs de prise en charge

La mission du foyer de jour est d'accueillir des personnes âgées durant la journée, une ou plusieurs fois dans la semaine, afin de rompre l'isolement dont elles peuvent être victimes ou de soulager les familles qui s'en occupent.


Les objectifs de prise en charge sont les suivants :


  • Développer le mieux-être de chacun en respectant son autonomie ;

  • Familiariser à la vie communautaire les personnes âgées qui pourraient, un jour, être accueillies dans un EMS,  les orienter, les conseiller, voire les informer ;

  • Axer efficacement la mission du foyer de jour vers le maintien à domicile des personnes âgées ;

  • Rompre l'isolement, favoriser de nouvelles relations et activités ;

  • Offrir un programme de prise en charge individuelle en fonction des demandes de chaque hôte pour développer ou maintenir "les activités quotidiennes" (par exemple : faire les courses) ;

  • Signaler tout changement de comportement des hôtes aux répondants, aux médecins traitant et aux familles ;

  • Structurer le temps en donnant des repères dans la semaine ;

  • En cas d'urgence et par défaut, fournir des soins infirmiers, grâce à la proximité qu'offre l'Hôpital.


Les hôtes des foyers de jour peuvent présenter des besoins de prise en charge très différents. Toutefois, pour la plupart d'entre eux, la mise à disposition d'un foyer de jour permet leur maintien à domicile. Par conséquent, leur entrée en institution est retardée, voire évitée.



  1. Profil des clients

Le profil des clients des foyers de jour est en principe le suivant :


  • Personne âgée capable de vivre sans danger à domicile, mais se trouvant dans une situation de "rupture sociale" (perte du conjoint, troubles alimentaires, etc.) et qui se rend au foyer de jour notamment pour rompre la solitude ;

  • Personne âgée qui a besoin d'une stimulation ou d'un encadrement médico-social pour pouvoir encore rester chez elle, mais dont le maintien à domicile est cependant réaliste ;

  • Favoriser la mise en réseau de toute demande émanant des services socio-médicaux de notre région ;

  • Personne prioritairement en âge AVS ne présentant pas de troubles du comportement trop perturbants pour les autres.



    1. Critères d'admission


Les demandes d'admission s'effectue par:

    • L'intéressé et/ou sa famille;

    • Le médecin traitant;

    • Les services d'aide et de soins à domicile;

    • Les services sociaux régionaux.


Les demandes d'admission sont adressées au responsable du foyer de jour.


Les personnes admises doivent en priorité répondre au profil des clients établis ci-avant (point 4).


D'entente avec le responsable du foyer de jour, une ou plusieurs journées d'essais peuvent être organisées pour que l'intéressé puisse se faire une idée plus précise de ce que représente une journée passée au foyer de jour.


L'admission est effective lorsque le formulaire d'admission a été dûment rempli.




  1. Structures et organisation

 

Le district des Franches-Montagnes, de part son climat et d'autres caractéristiques de sa région, accentue l'isolement des personnes âgées, d'où l'utilité d'offrir un tel Foyer.

 

5.1 Bassin de population

Pour information et à titre comparatif, des foyers de jour ont été créés dans des régions géographiques et de densité de population similaires, à savoir :

  • Foyer de jour La Colline, à  Reconvilier : 12 places d'accueil pour un bassin de population de 9'000 habitants.

  • Foyer de jour du home du Val-de-Ruz, à Landeyeux : 10 à 12 places d'accueil pour un bassin de population de 10'000 habitants.



    1. Implantation

Nous adhérons à l'expérience neuchâteloise et à la législation en la matière et soutenons le fait que c'est un avantage que le foyer de jour  soit  implanté dans un établissement médico-social (EMS), considérant notamment que le personnel nécessaire à la logistique (repas, nettoyages, administration) ainsi que pour les soins est à disposition dans l'institution. Des synergies et des économies d'échelles sont donc possibles à ce niveau. Ainsi, seul du personnel spécifique pour l'animation est indispensable dans le cadre du foyer de jour.


Par conséquent, notre foyer de jour sera intégré administrativement et financièrement à l'H-JU, site de Saignelégier.


Il est utile et important de signaler que nous bénéficions d'un atout majeur qui est la création du nouveau complexe "des Appartements adaptés" dans lequel pourra être implanté le foyer de jour.

De ce fait, nous pouvons très bien imaginer que de nombreux résidants des futurs appartements pourront, pour de multiples raisons,  devenir des hôtes réguliers de notre foyer de jour, ce qui présente à notre avis un atout non négligeable.



    1. Locaux

Comme indiqué ci-avant, le foyer de jour sera rattaché à l'EMS de l'H-JU ; toutefois, l'emplacement du foyer de jour sera en marge de l'institution principale, dans un bâtiment annexe, afin de permettre de différencier leurs activités respectives. En effet, le foyer de jour aura sa propre identité et fonctionnera avec un personnel d'animation propre pour offrir des activités particulières.


Il est cependant important que le foyer de jour puisse bénéficier des infrastructures et du service hôtelier de l'institution principale. Par le biais de certaines activités communes, l'échange entre hôtes d'un jour et résidants "à demeure" pourra ainsi être favorisé. Pour les résidants "à demeure", ces contacts représentent une "bouffée d'air" bienvenue de l'extérieur et pour les hôtes d'un jour, c'est une bonne manière de se familiariser avec la vie en institution et d'avoir des contacts avec le personnel.


L'aménagement des locaux peut se faire de manière peu onéreuse. Deux types de locaux sont nécessaires:

  • 1 local pour les activités, auquel est incorporé un équipement de cuisine ;

  • 1 local pour le repos, disposant notamment d'un mobilier composé de fauteuils de repos.



    1. Nombre de places et jours d'ouverture

Notre foyer de jour offrira au maximum 10 places d'accueil par jour.


La dotation prévue actuellement (voir ci-après) nous permet d'assurer l'ouverture 5/7 jours, du lundi au vendredi, de 08.30 h à 17.00 h avec une pause à tour de rôle de 30 min pour le personnel à midi afin d'assurer une présence constante auprès de nos hôtes.


Les expériences permettent d'affirmer que la présence d'un minimum deux personnes par jour est indispensable pour en garantir la sécurité et le bon fonctionnement.


Selon les besoins et les attentes de nos futurs hôtes et de leurs familles, nous pourrions imaginer quelques ouvertures supplémentaires.



    1. Taux d'occupation

Nous référant à plusieurs entretiens avec les responsables du Foyer de jour de Reconvilier, nous constatons que si le taux d'occupation était de 40 à 50 % à l'ouverture, il est de 90 % après les deux premières années de fonctionnement.


Comme il s'agit d'un projet-pilote il est difficile d'anticiper avec exactitude la demande des personnes de la région. Notre objectif est cependant que le taux d'occupation de notre foyer de jour soit optimisé au bout des 3 premières années.

 

Selon des sondages effectués par les médecins de la place en collaboration avec le Service des soins à domicile, il apparaît clairement que ce type de structure est indispensable en fonction des nombreuses demandes et notamment parce qu'il est dans la ligne directe du maintien à domicile des personnes âgées et qu'il sert de transition, dans certains cas, entre le domicile privé et l'obligation d'entrer en institution pour un hébergement "à demeure".




    1. Effectif et formation professionnelle du personnel



Comparatif des effectifs avec d'autres Foyers





*par exemple: chauffeur

** ASSC (assitant-e en soins et santé communautaire et aide animateur)

*** ASE ( assistant-e socio-éducatif-ve)



Aussi, nous aimerions insister sur le fait que nous proposons une dotation de 2,5 postes et que le poste d'apprenti-e ne doit pas compter dans la dotation étant donné qu'en aucun cas il/elle peut travailler de manière indépendante. Cette dotation est un minimum pour assurer la sécurité et le bon fonctionnement de la structure 5/7 jours.


Si nous arrivons à une dotation minimale de 2.5 postes, qui nous paraît suffisante, nous comptons toutefois sur les synergies possibles en matière de personnel administratif, de ménage, de cuisine et de maison.


Nous partons de l'idée qu'aucun soin ne sera prodigué au foyer de jour. Aussi, quant à la dotation, nous postulons sur le fait de maintenir cette dotation sur une période de trois ans et de procéder à une évaluation par la suite.



  1. Budget et moyens de financement (voir budget ci-joint)


(1) Prix facturé aux hôtes



Nous nous basons ici sur l'expérience d'autres foyers qui appliquent tous les mêmes tarifs pour leurs hôtes, soit pour une journée complète d'accueil  de Fr. 32.- en 2005.


Il n'est pas possible de pratiquer un tarif élevé à la journée, car les personnes âgées doivent en général assumer leurs frais personnels à domicile.


En ce qui concerne le transport des hôtes, nous laissons le soin de son organisation aux familles, à leur répondant. Ce transport peut également être effectué par la Croix-Rouge ou par un service bénévole.



  1. Contribution de l'OFAS



L'OFAS verse aux foyers de jour un montant de 30 francs par jour et par personne accueillie. Toutefois, cette subvention, qui est en vigueur depuis 1994, sera répercutée au canton par le biais de la réforme de la péréquation financière (RPT), prévue en 2008.


L'OFAS, par son courrier du 8 février 2005, nous a confirmé sa subvention au foyer de jour de Saignelégier, soit 30 francs par jour et par hôte.





  1. Contribution des collectivités publiques


Le solde du financement devrait être couvert par les collectivités publiques du canton, en même temps que le déficit du home lui-même. Le prix de revient de la journée en foyer de jour n'est en effet pas couvert par le prix journalier versé par l'hôte et par l'OFAS.



  1. Budget d'investissement


Pour l'achat d'un moyen de transport, de mobilier, d'appareils ménagers et autres, nous organiserons en temps voulu, une campagne de récolte de fonds. Tenant compte des encouragements reçus et des échos positifs parvenant de toute part en faveur de ce projet, nous imaginons que notre campagne de fonds rencontrera un succès certain.






  1. Conclusion


Le foyer de jour est un complément aux actions et démarches entreprises par les différents services qui oeuvrent dans le domaine de l’aide et des soins à domicile.


Il est également une alternative bienvenue retardant l’entrée en institution sans pour autant la concurrencer.


Convaincus que vous partagez nos préoccupations, nous vous proposons de répondre favorablement à notre projet-pilote pour une première période de 3 ans. Après ce délai, nous pourrions refaire ensemble une évaluation pour connaître dans quelle mesure une telle structure répond à un réel besoin.




Le drame de la vieillesse, c’est de ne pas savoir pour quoi ou pour qui on se lève le matin.

Ménie Grégoire


Pour la commission interdisciplinaire


Joël Vallat

Animateur, Chef de groupe H-JU

Claude Humair

Infirmier-chef de l'H-JU

Site de Saignelégier

Saignelégier, le 17 octobre 2005


Annexe : un budget d'exploitation pour les années 2007 – 2009





HOPITAL DU JURA

UNITE DE JOUR  -  BUDGET D'EXPLOITATION 2007 - 2009

2350 SAIGNELGIER

 

2007

2008

2009

Remarques

 

 

 

 

 

Journées exploitation

240

240

240

48 semaines à jours

Hôtes par jour

6

8

10

 

Journées annuelles facturées

1'440

1'920

2'400

 

Tarif journalier

32.00

32.00

32.00

 

Participation journalière OFAS

30.00

0.00

0.00

 

 

 

 

 

 

BUDGET

 

 

 

 

Recettes :

 

 

 

 

Chiffre affaires annnuel - Hôtes

46'080

61'440

76'800

 

Subvention OFAS

43'200

0

0

 

Total recettes

89'280

61'440

76'800

 

 

 

 

 

 

Charges

 

 

 

 

Salaires

 

 

 

Dotation 2,50 postes

 

 

 

 

 

Animateur - trice

102'000

105'000

108'000

Taux occup. 150 % et application de l'échelle en vigueur à l'H-JU

Aide animateur - trice

48'200

51'200

54'200

Taux occup. 100 % et application de l'échelle en vigueur à l'H-JU

Apprenti-e


3'900

4'650

L'apprentie ne doit pas être comprise dans la dotation

Total salaires

150'200

160'100

166'850

ASE non soumis aux charges sociales, forfait de Fr. 30.-- / j. pr les 2e/3e années

 

 

 

 

(période pratique)

Charges sociales 18%

27'000

28'100

29'200

 

 

 

 

 

 

Formation

1'000

1'000

1'000

 

 

 

 

 

 

Produits alimentaires

14'400

19'200

24'000

10.-- par jour y compris la collation

 

 

 

 

 

Frais de locaux

 

 

 

 

Location

14'400

14'400

14'400

 

Chauffage électricité

3'600

3'600

3'600

 

Produits de nettoyages

1'200

1'200

1'200

 

Total des frais de locaux

19'200

19'200

19'200

 

 

 

 

 

 

Frais de véhicules





Frais entretien du bus

6'000

6'000

6'000

 

Total des frais de véhicules

6'000

6'000

6'000

 

 

 

 

 

 

Fonctionnement animation

9'000

12'000

15'000







Assurances

 

 

 

 

Primes assurances

2'000

2'000

2'000

 

Total des frais d'assurances

2'000

2'000

2'000

 

 

 

 

 

 

Frais administration

 

 

 

 

- administration et gestion

6'000

6'000

6'000

Prestations internes H-JU

- intendance

4'200

4'200

4'200

Prestations internes H-JU

- technique

1'200

1'200

1'200

Prestations internes H-JU

Total des frais d'administration

11'400

11'400

11'400

 

 

 

 

 

 

RECAPITULATION

 

 

 

 

Recettes :

 

 

 

 

Chiffre affaires Hôtes

46'080

61'400

76'800

 

Subvention OFAS

43'200

0

0

 

Total recettes

89'280

61'440

76'800

 

 

 

 

 

 

Charges

 

 

 

 

Salaires

150'200

160'100

166'850

 

Chages sociales

27'000

28'100

29'200

 

Formation

1'000

1'000

1'000

 

Produits alimentaires

14'400

19'200

24'000

 

Frais de locaux

19'200

19'200

19'200

 

Frais de véhicules

6'000

6'000

6'000

 

Fonctionnement animation

9'000

12'000

15'000


Assurances

2'000

2'000

2'000

 

Frais administration

11'400

11'400

11'400

 

Total des charges

240'200

259'000

274'650

 

 

 

 

 

 

Déficit annuel (garantie de déficit)

-150'920

-197'560

-197'850

La prise en charge du déficit doit être garantie par l'Etat.

Journées d'exploitation

1'440

1'920

2'400

L'enveloppe d'exploitation attribuée à l'Hôpital du Jura ne doit

Déficit par journée

-104.81

-102.90

-82.44

pas être prise en considération dans ce dossier.


2 juin 2006

Troisième rencontre du groupe seniors

Le mardi 30 mai 2006 à 14h30, salle de conférence de l'aménagement du territoire, rue des Moulins 2, à Delémont

Personnes présentes: Martine Jondot, Joël Vallat, Aline Willemin, Nicolas Froté, Alfred Hanser, Marc Jeannerat (rapporteur)
Excusé-e-s: Sabine Jaquet, Ahmed El-Hoyidi, Jean Chatelain, Jean-Michel Hofmann

Les données disponibles dans les fiches sont passées en revue et approfondies.

Première problématique : Développer des structures intermédiaires.

Situation et évolution générale

C'est un fait reconnu et partiellement pris en compte que le vieillissement général de la population, l'allongement de la vie, la diminution du taux de renouvellement des générations constituent le constat majeur dès qu'il est question des seniors en Europe.

Identification des principaux problèmes: Il est impossible pour des raisons de financement et de ressources en personnel de multiplier indéfiniment les institutions. Or un doublement serait nécessaire pour assurer à terme les mêmes soins qu'aujourd'hui.

Les structures intermédiaires sont aujourd'hui largement insuffisantes, voire inexistantes

Thèses:

Un report de l'âge d'entrée moyen dans la perte d'autonomie corporelle, culturelle et sociale, donc de l'entrée en institution suffirait à combler largement le manque de nouvelles institutions.

Aujourd'hui il n'est plus possible de résoudre toutes les difficultés sociales par l'engagement de professionnels. La mobilisation des réseaux primaires existants est une priorité. Dans ce cadre, une attention toute particulière doit être apportée aux reconnaissances et autres bénéfices symboliques dont on besoin les personnes intervenant au titre de ces réseaux primaires et familiaux.

De plus, de nombreux soignants bénévoles proches apportent une aide indispensable aux personnes âgées.

En général ce sont des femmes, elles ne sont pas rémunérées et leurs interventions ne fait l'objet d'aucun reconnaissance.

Il est envisageable de reconnaître cet important travail invisible de manière un rien tangible, par exemple au travers d'allègements fiscaux. Une telle reconnaissance éviterait l'épuisement et la désaffection de ces aidants.

Obstacles et résistances prévisibles :

Dans la région, le report de l'entrée en home par les soins à domicile est déjà largement réalisé. Cela signifie, qu'il faut trouver de nouveaux moyens pour soulager les homes.

Il est difficile de faire comprendre à des politiques l'intérêt de la prévention.

Opportunités :

Prévenir la dépendance ouvre un marché proposant le maintien de l'équilibre, de la mémoire, etc

Mesures proposées :

La réadaptation à domicile, les offres de séjours brefs (par exemples des foyers de jour et des lits de vacances) pour soulager les familles et la création de réseaux propres à rompre la solitude et ses effets néfastes sont des apports intermédiaires efficaces et bienvenus.

L'adaptation d'appartements personnels (domiciles), situés près d'institutions, permet de profiter des services voisins et offre une bonne solution intermédiaire.

Malgré son aspect un peu réactionnaire, la 'restauration' du lien social courant autrefois ne doit pas être perdu de vue.

Une campagne de sensibilisation et de mobilisation des jeunes retraités aurait-elle des chances d'atteindre son but ? ( "Une campagne pour favoriser un tas de petites choses...")

Seconde problématique:

La population des homes a changé, l'âge d'entrée a considérablement augmenté et les atteintes aux capacités psychiques et cognitives plus fréquentes. Les décès sont plus fréquents et les séjours plus brefs.

Identification des principaux problèmes:

La réticence à et la difficulté de se mettre à vivre en communauté après une longue période de vie individuelle autonome est sous-estimée.

De même la difficulté de faire cohabiter des personnes légèrement atteintes avec celles qui le sont davantage est largement méconnue.

Mesures proposées :

Séparer et personnaliser les services, les structures et les programmes d'activité quotidienne.

Permettre un sentiment d'appartenance à des structures différentes: «ceux du home» par rapport à «ceux qui sont en appartement».

Maintenir le reste de vie des personnes diminuées physiquement qui ne souffrent pas de troubles cognitifs.

Prévoir des architectures variées et adaptées (par exemple à la déambulation pour certains.

Obstacles et résistances:

Le maintien  à domicile est déjà assez développé pour que la grande majorité des personnes qui entrent en home souffrent déjà de troubles cognitifs.

En cas de séparation des services, passer d'un service à l'autre est vécu comme dégradant.

Troisième problématique : la promotion de la santé

Situation:

De nombreuses personnes restent en dehors des réseaux de soins, leur situation sanitaire et sociale se dégrade à bas bruit jusqu'à un point de rupture.

Le nombre de personnes par ménage est en constante diminution, de nombreuses personnes seules entrent en vieillesse, elles sont souvent en bonne santé et autonomes; en revanche, elles souffrent beaucoup de solitude.

Mesures proposées :

Mobiliser les médecins généralistes, leur cabinet étant quasiment un lieu de passage obligé, les sensibiliser à ces aspects et les informer des ressources disponibles.

Créer des centre d'évaluation de la situation sanitaire globale, à même d'établir des bilans de santé et de délivrer assez tôt des conseils de santé. Ces bilans de santé peuvent être facturés, par exemple, s'ils ont lieu à la demande d'une famille qui envisage un changement de vie d'un ou d'une aînée et qui a besoin d'avis compétents pour cela.

Organiser des visites préventives à domicile de manière à déceler des situations en train de se péjorer gravement.

Opportunité:

Il est possible d'utiliser les structures existantes sans en créer de nouvelles.

Résistances prévisibles:

Un système qui atteindrait l'ensemble d'une population serait vécu comme intrusif et policier.

Autres problématiques:

Créer un centre de compétence en montage financier.

Tous les pouvoirs publics sont astreints à diminuer les dépenses et les investissements.

Même des projets permettant à moyen ou long terme une économie financière ou une viabilité probable en auto-financement ne trouvent pas l'investissement de départ.

Il s'agit donc de développer des financements sans les pouvoirs publics, sur la base de fondations, des apports des assurances sociales, des contributions individueles et des banques. Des exemples existent.

Mesure proposée:

Rassembler un groupe de retraités experts en matière financière (banques, assurances sociales, financement de constructions) qui pourraient être consultés par les initiateurs de nouvelles institutions.

L'information des personnes concernées par la collaboration avec les associations

En coordonnant l'activité des professionnels et celle des responsables des associations regroupant des aîné-e-s, on parvient à une meilleure information.

Les associations organisent une information publique sur des thématiques proposées et alimentées par les professionnels.

L'urbanisme et les transports

L'espace de nos villes est voué à la non-rencontre à une belle exception près: les grandes surfaces commerciales.
Elles peuvent être aménagées de telle sorte que les personnes âgées puissent y accéder aisément?

Les transports publics peuvent mieux s'adapter à cette clientèle et à ses besoins.

Une formation à l'usage des personnes âgées, en particulier de celles qui ont abandonné leur voiture ou vont le faire, peut être proposée pour faciliter l'accès aux transports publics.

Delémont, le 30 juin 2006



25 mai 2006

Aidons les aidant-e-s

<p><p><p>Dans la plupart des cas ce sont des femmes qui apportent une ai</p></p></p>

Dans la plupart des cas ce sont des femmes qui apportent une aide fréquente non rémunérée à des proches âgés. Ce travail effectué dans l’ombre reste en grande partie invisible. La répartition inégale de ces tâches soulève des questions sur l’égalité des droits des citoyennes et citoyens. Les proches soignants ont besoin d’aide. Nous devons reconnaître la contribution qu’ils apportent au système de santé et la soutenir.

 

Comme élément influençant la santé, le bien-être des individus, mais aussi les coûts de la santé, l’ensemble des aides informelles, intra ou inter-générationnelles des aidant-e-s « naturel-le-s » conjoints, ascendants, descendants et des systèmes d’entraides envers les amis ou les voisins, ont leur place dans une évaluation globale des politiques de la dépendance et des politiques de santé publique.

 

Les femmes, quelles que soient leurs propres aspirations, continuent à fournir l’essentiel des soins ou des aides informelles – travail invisible de santé – à leur conjoint comme à leur famille – à leurs voisins ou à leur réseau amical. Tous les travaux dont les nôtres le confirment, 65 à 80% des soins informels, des groupes d’entraide, des services bénévoles sont rendus par des femmes. Ainsi, il est urgent d’encourager des programmes d’aide aux aidant-e-s.

D’autant plus qu’en période de récession économique, les coupes effectuées dans les dépenses sociales risquent d’accroître le travail domestique non rémunéré des femmes, en leur imposant au nom de la solidarité familiale encore davantage de responsabilités.

 

Reconnaître l’importance stratégique des liens sociaux lors de problèmes de santé

L’appartenance à un groupe, à une famille, à un travail, à un quartier, construit des liens qui peuvent aider à une meilleure gestion de la maladie. Dans la plupart des maladies physiques ou mentales chroniques au long cours, les liens sociaux, les liens d’affiliation, fonctionnent comme soutien thérapeutique pour la personne elle-même.

Il est important de prendre des mesures visant à reconnaître et à soutenir les aidants-es naturels-elles (famille, proches) ainsi que les associations de bénévoles ou de malades qui peuvent aussi jouer ce rôle de soutien et d’entraide.

Pour les personnes vivant en couple, les hommes comptent nettement plus souvent sur leur compagne que l’inverse, et ceci de manière croissante avec l’âge.

Il serait utile de promouvoir des recherches sur la qualité de vie du ou de la conjoint-e qui prend soin de manière intensive de son-sa partenaire, pour être en mesure de lui proposer un soutien approprié.

 

Reconnaître le travail invisible de santé et d’aide des femmes

Les interactions entre sphère privée et sphère publique suivent la logique d’invisibilité du travail domestique et familial dans une dissymétrie où n'apparaît que la plus grande demande d’aide des femmes au détriment de celle qu’elles apportent à leur entourage.

Le travail des employées de maison, soumis aux lois du marché et que peuvent s’accorder les personnes aisées, repose encore sur les femmes.

Constatant que la politique de soutien aux personnes âgées est fondée d’abord sur le travail des femmes, il est urgent, dans une perspective d’égalité de :

Promouvoir des modalités d’appui aux hommes pour faciliter leur intégration dans le travail informel de santé. En particulier, encourager leur accès dans les groupes de bénévoles et d’entraide. Ceci implique aussi des changements importants au niveau de la division sexuelle du travail.

Reconnaître et soutenir les personnes aidantes avec des déductions fiscales appropriées ou d’autres aides financières, par exemple.

 

Eviter les coupures budgétaires ayant des effets discriminatoires

Le travail domestique de santé des femmes (non rémunéré) risque de s’alourdir encore plus dans une période de récession économique où les coupes budgétaires touchent essentiellement les dépenses sociales.

Dans une perspective d’égalité, il est important d’étudier les conséquences qu’auront ces coupures sur la vie des femmes afin qu’elles n’en supportent pas le poids de manière disproportionnée.

 

Promouvoir des programmes de soutien et d’entraide

Le travail domestique de santé a mis en évidence sur le plan de la société globale l'immense contribution, en termes d'aide, des différents groupes d'âge, en particulier la contribution de la population féminine de plus de 40 ans.

L’importance du volume de l’aide apportée par la population féminine de plus de 40 ans conduit à suggérer les propositions d’actions suivantes :

Actions de solidarité et de soutien à l’égard des femmes et des hommes qui s’occupent intensivement de leur conjoint-e malade ou handicapé et de certains membres de leur entourage;

Actions de soutien aux personnes qui prennent en charge des ascendants-e-s âgés-e-s lors de décisions difficiles (placement en home, placement en institution psychiatrique, formules institutionnelles de répit pour soulager les familles,…);

Dans une perspective de développement et de reconnaissance collective des groupes d’entraide, il serait souhaitable sur le plan national de rendre visible leur contribution par une large campagne

« Aider les aidants-e-s ». Des programmes spécifiques devraient être mis en place avec différents groupes de professionnels-les de la santé pour soutenir leurs actions. Les associations de personnel des services sociaux et des soins infirmiers, au niveau local devraient entreprendre des actions de promotion de la santé à l’intérieur des réseaux d’entraide.

Nicolas Froté

Document de Pro Senectute:
Le grand âge : Un défi pour l’individu et la société
Pour des politiques diversifiées d’aide aux aidant-e-s

24 mai 2006

Deuxième rencontre du groupe seniors, le mardi 16 mai 2006 à 14h30, salle de conférence de l'aménagement du territoire, rue des

Personnes présentes: Martine Jondot, Joël Vallat, Aline Willemin, Nicolas Froté, Jean Chatelain, Marc Jeannerat (rapporteur)
Excusé-e-s: Sabine Jaquel, Ahmed El-Hoyidi

Remarque: Pour avancer, ce rapport de séance a été inséré dans le schéma proposé par le groupe de pilotage.

Première problématique: Développer des structures intermédiaires.

Situation et évolution générale
C'est un fait reconnu et partiellement pris en compte que le vieillissement général de la population, l'allongement de la vie, la diminution du taux de renouvellement des générations constituent le constat majeur dès qu'il est question des seniors en Europe.
Identification des principaux problèmes:
Il est impossible pour des raisons de financement et de ressources en personnel de multiplier indéfiniment les institutions. Or un doublement serait nécessaire pour assurer à terme les mêmes soins qu'aujourd'hui.
Les structures intermédiaires sont aujourd'hui largement insuffisantes, voire inexistantes
Thèse:
Un report de l'âge d'entrée moyen dans la perte d'autonomie corporelle, culturelle et sociale, donc de l'entrée en institution suffirait à combler largement le manque de nouvelles institutions.
Une habitude à laquelle il convient de renoncer: la solution par l'engagement de professionnels. La mobilisation des réseaux primaires existant est une priorité. Dans ce cadre, une attention toute particulière doit être apportée aux reconnaissances et autres bénéfices symboliques dont on besoin les personnes intervenant au titre de ces réseaux primaires et familiaux.
Obstacles et résistances prévisibles
Dans la région, le report de l'entrée en home par les soins à domicile est déjà largement réalisé. Cela signifie, qu'il faut trouver d'autres moyens pour soulager les homes.
Il est difficile de faire comprendre à des politiques l'intérêt de la prévention.
Opportunités
Prévenir la dépendance ouvre un marché proposant le maintien de l'équilibre, de la mémoire, etc
Mesures proposées
La réadaptation à domicile, les offres de séjours brefs pour soulager les familles et la création de réseaux propres à rompre la solitude et ses effets néfastes sont des apports intermédiaires efficaces et bienvenus.
Malgré son aspect un peu réactionnaire, la 'restauration' du lien social courant autrefois ne doit pas être perdu de vue.
Une campagne de sensibilisation et de mobilisation des jeunes retraités aurait-elle des chances d'atteindre son but ? ( "Une campagne pour favoriser un tas de petites choses...")

Seconde problématique:
La population des homes a changé, l'âge d'entrée a considérablement augmenté et les atteintes aux capacités psychiques et cognitives plus fréquentes. Les décès sont plus fréquents et les séjours plus brefs.
Identification des principaux problèmes:
La réticence de se mettre à vivre en communauté après une longue période de vie individuelle autonome est souvent sousestimée.
De même la difficulté de faire cohabiter des personnes légèrement atteintes avec celles qui le sont davantage.

Troisième problématique
Tous les pouvoirs publics sont astreints à diminuer les dépenses et les investissements.
Identification des principaux problèmes:
Même des projets permettant à moyen ou long terme une économie financière ou une viabilité probable en auto-financement ne trouvent pas l'investissement de départ.
Mesures proposées:
Une recherche particulière portant sur le montage de ressources financières.
Il s'agit donc de développer des financements sans les pouvoirs publics, sur la base de fondations, des apports des assurances sociales, des contributions individueles et des banques. Des exemples existent.

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24 mars 2006

Première séance du groupe *seniors*, le mardi 21 mars 2006

Sont présents :  Martine Jondot, Jean-Michel Hofmann, Ahmed El-Hoidy,  Nicolas Froté, Alfred Hanser et Marc Jeannerat

Sont excusés : Sabine Jaquet, Joël Vallat

La tâche du groupe est de formuler des propositions différentes à l'heure où les finances sont à la baisse,
les budgets réduits et les turbulences fréquentes.

La rencontre des Etats généraux, le 19 septembre 2006, permettra de transmettre nos propositions aux
candidats aux prochaines élections et, par la suite, les partis seront invités à prendre position.

Pour préparer cet événement, notre groupe se réunira le 16 mai, le 30 mai et si nécessaire, le 20 juin.
Dans l'intervalle, le dialogue se poursuivra sur le blogue.

Marc Jeannerat cherchera un contact avec un architecte, Jean Chatelain, qui prépare un important projet
de rénovation à l'intention d'un public senior. Il l'invitera à participer à notre prochaine rencontre.

L'article proposé par Nicolas Froté "Vers un concept de soins communautaires pour personnes âgées",
disponible sur ce blogue, constitue la base de la discussion et est examiné par le groupe.

Le recours aux bénévoles sous tous ses aspects fait l'objet d'un examen approfondi, en particulier
pour les résistances qu'il rencontre et  pour la formation qui doit être proposée.
La mobilisation du voisinage et de la famille comme appoint aux services aux aîné-e-s offre aussi des possibilités.

En revanche, tout projet, même celui qui vise des économie à terme, a besoin d'investissements.

Le manque de lits pour des séjours de très courte durée se fait sentir. Aucune institution ne peut se
permettre d'offrir ce service pour des questions de budget. Une coordination entre institutions s'impose.

Des informations sont données sur les projets qui concernent le home "La Promenade" et sur
l'aggrandissement possible du homme "Les Pins".

Les axes suivants sont retenus:

1. Les initiatives individuelles ne sont pas rares, mais ne présentent pas une solution à l'absence de financement par l'état.

2. La solidarité reste une valeur en cours, elle suppose un échange et une reconnaissance.

3. L'urbanisme a un rôle à jouer pour faciliter la cohabitation.

4. Recourir à la force vive des jeunes retraités doit devenir la norme.

5. Les associations d'aînés sont à consulter systématiquement.

6. Le désir d'ouverture de certaines institutions est à soutenir.

7. La classe des "abonnés absents", ces aîné-e-s qui se mettent en danger à force de vouloir s'en sortir seul-e-s,
est à prendre en compte: garder le contact et exercer  une légère surveillance par des visites préventives.

Des remerciement sont adressés à Sabine Jaquet qui nous a mis une salle agréable à disposition.
24 mars 2006

Quelques pistes de travail : Vers un concept de soins communautaires pour personnes âgées

"Ce que demandent le plus les personnes âgées, c'est de rester dans leur milieu familial, d'éviter l'hospitalisation et de ne pas souffrir"

Conserver son domicile, son autonomie, son estime de soi et sa place dans la société aussi longtemps que possible: ces quelques mots résument bien souvent le défi que représente la vieillesse dans la société actuelle.
Dans la plupart des pays européens, entre 14 et 18% de la population ont plus de 65 ans. Et cette proportion devrait augmenter considérablement durant les vingt prochaines années. Pourtant, ce vieillissement progressif de la population entraîne une révolution sociale qui semble passer inaperçue. Pour pallier cette relative ignorance, une équipe pluridisciplinaire genevoise, sous la direction du Pr Charles-Henri Rapin, a élaboré un concept de "soins communautaires pour les personnes âgées" (SCPA), dont un livre, intitulé «Stratégies pour une vieillesse réussie» et destiné aux professionnels de la santé, aux étudiants et aux décideurs politiques, propose toute une série de solutions concrètes aux problèmes rencontrés par les personnes âgées.

En promouvant entre autres les soins à domicile, des lits d'accueils de très courte durée dans les hôpitaux, des activités de jour et une collaboration accrue avec les associations d'ainés, le concept SCPA cherche à permettre aux aînés de gérer leur santé de manière à pouvoir rester aussi longtemps que possible dans leur environnement. Les bénéfices d’une telle démarche sont de l’ordre non seulement de la santé et du bien-être, mais aussi économique.

Les expériences faites dans le terrain ont mis en évidence un certain nombre de problèmes spécifiques affectant la vie des aînés, et qui peuvent être résumés dans les 10 points suivants :

1. Humaniser les soins : Etre attentif à ne pas se centrer uniquement sur la technologie scientifique des soins, mais garder une approche humaniste centrée sur le respect de la personne et la qualité de la vie.

2. Lutter contre l’âgisme : L’âgisme constitue une forme de discrimination envers les personnes âgées, qui se traduit notamment par les fausses idées sur la vieillesse et les stéréotypes négatifs sur les personnes âgées.

3. Lutter contre la négligence et la maltraitance : Cette problématique est plus fréquente qu’on veut bien l’admettre et concerne au moins 5% des personnes âgées. Dans les EMS, 7 à 10% des résidents âgés seraient maltraités.

4. Lutter contre la malnutrition chez les aînés : Selon certaines études, la malnutrition atteint 50% des personnes âgées de plus de 65 ans lorsqu'elles arrivent à l'hôpital et 80% des 400 patients très âgés qui se cassent le col du fémur chaque année à Genève.

5. Soulager la douleur et développer les soins palliatifs : Alors qu’il est possible de soulager 95% des douleurs, seule 40% de celles-ci sont effectivement soulagées.

6. Diminuer l’impact défavorable des déficiences, incapacités et handicaps, sur la vie sociale : L’isolement social, l’appauvrissement relationnel et économique, la diminution des facultés physiques et psychiques ainsi que la diminution de la faculté d’adaptation dans un monde en évolution rapide, sont des facteurs qui diminuent considérablement la qualité de la vie.

7. Diminuer les tabous en lien à la sexualité des aînés : Le désir sexuel d’une personne âgée doit être considéré comme normal et sain, au même titre que pour les autres adultes.

8. Identifier les "abonnés absents" : Ils constituent les personnes âgées qui vont bien et celles qui ne se sentent pas concernées par les campagnes de promotion de la santé. Ces personnes ne doivent pas être négligées car elles constituent les futures personnes âgées fragilisées. Le travail avec les différentes associations d'aînés s'avère dès lors primordial.

9. Développer les principes éthiques dans les institutions : Les thèmes tels que les directives anticipées, les demandes d’assistance au suicide, le refus des soins ou du placement en EMS, l’accompagnement des personnes dépendantes, etc., peuvent constituer une source de conflits dans les institutions et doivent être clarifiées.

10. Augmenter la qualité des soins : en étant particulièrement attentif à la qualité de la formation des professionnels et des bénévoles qui interviennent chez les aînés.

Les réponses concrètes à ces problèmes peuvent être trouvées par la mise en place d’un concept global de soins communautaires pour les personnes âgées qui respecte quatre principes de base, à savoir :

1. Des prestations d’aide et de soins à domicile de qualité et développées

2. Des possibilités d’accueil de courte durée dans des lits de répit, d’observation et de soins

3. Des activités de jour

4. Une collaboration accrue avec les associations d’aînés

Nicolas Froté
Fondation pour l'Aide et les Soins à domicile
  Nicolas Froté - email : nicolas.frote@fasd.ch    

14 mars 2006

Document pour la première séance du groupe seniors

Douze thèses (très) discutables et à discuter !

Veuillez  faire part de  vos réactions, questions, émotions, critique
en écrivant et envoyant un ou plusieurs commentaires - voir plus bas.
Veuillez également proposer par ce moyen d'autres sujets  "discutable et à discuter"!
  1. Rien n'est pire que ne pas vouloir voir une difficulté à venir.
  2. Dans 10 ans, il y aura proportionnellement 2 fois plus d'aîné-e-s et 2 fois moins d'argent pour leur assurer les même services qu'aujourd'hui.
  3. Il sera impossible de construire suffisamment d'institutions et d'engager suffisamment de personnel pour offrir aux aîné-e-s le même environnement qu'aujourd'hui.
  4. Il est indispensable que les aîné-e-s plus valides se mettent au servce des aîné-e-s moins valides. C'est un changement de mentalité profond et difficile à mettre en oeuvre.
  5. Les meilleures perspectives se trouvent du côté d'une prolongation de la vie à domicile.
  6. Prolonger sa vie à domicile commence à 60 ans.
  7. Les tensions entre générations augmentent, chacun tire à soi une couverture qui se rétrécit..
  8. La classe des aînés a tendance à se constituer en lobby pour défendre les acquis.
  9. L'intèrêt public et celui des aîné-e-s sont mieux assurés si la classe des aîné-e-s veille elle-même à alléger son poids dans la société
  10. Il est inévitable qu'à l'avenir  l'engagement social, culturel et professionnel   durent bien au delà de 65 ans.
  11. Le concept de travail est à réinventer et à reformuler profondément pour la troisième phase de l'existence, c'est-à-dire celle des retraité-e-s valides.
  12. La toute-fin de la vie, l'approche de la mort, la période de la perte de la mobilité et celle de l'autonomie sociale et culturelle, est à redéfinir. Plusieurs tabous doivent être levés.  Les soins palliatifs et l'assistance à une mort volontaire, digne et paisible entrent dans les habitudes. Une longue délibération publique et médiatique s'impose dès maintenant.
1 mars 2006

Agenda

Madame, Monsieur, Nous sommes un groupe éphémère d'une dizaine de personnes chargées de proposer une base de discussion pour les Etats généraux de la santé, du social et de l'éducation. Plus précisément, je dirais que nous avons à répondre à la question: "Quelle sera la situation et quels seront les besoins des seniors de notre région dans un avenir relativement proche ?" Le temps passant, et bien que je ne sois "que" le rapporteur du groupe, je me permets de prendre les devants et d'organiser nos rencontres. Je pense que nous n'avons pas besoin de multiplier les rencontres. Trois devraient suffire entre maintenant et mi-juin avec entre deux des échanges sur le blogue mis à notre disposition (c'est-à-dire ici-même!)... et, si nécessaire, des conférences téléphoniques appuyées sur des documents visibles à l'écran ou imprimés sur papier pour ceux qui ne seraient pas connectés à l'internet. Si vous voulez bien entrer dans ma proposition, veuillez répondre aux questions suivantes en utilisant les commentaires à votre disposition plus bas ( Cliquez sur "Commentaires" ): Etes-vous pour des séances le matin de 9 à 11 heures, l'après-midi de 14 à 16 heures, en début de soirée, de 17 à 19 heures ou en soirée de 20 à 22 heures ? Y a-t-il pour vous des jours favorables ou des jours à éviter? Avez-vous la possibilité de mettre une salle à disposition à Delémont ? Merci de bien vouloir répondre rapidement. Dans l'attente du plaisir de faire votre connaissance, je vous salue, Madame, Monsieur, cordialement. Marc Jeannerat, rapporteur du groupe ( mjeannerat@bluewin.ch )
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